Hänsel et Gretel, fantaisie musicale et théâtrale

Texte Denis Lavalou, d'après les frères Grimm / Mise en scène Cédric Dorier

Mardi 24 et mercredi 25 janvier 2012 à 19h

À l’évidence, l’auteur canadien Denis Lavalou s’est régalé en adaptant ce conte d’apprentissage des frères Grimm, où les enfants doivent se débrouiller dans l’adversité en prenant le risque de nouvelles expériences pour pouvoir, en fin de compte (en fin de conte), couper les ponts avec leurs parents.

Tous publics dès 8 ans
Durée 50min
Tarif E / CHF 10.- avec la Carte famille

Accueil réalisé en collaboration avec l'Association des Habitants de la Ville de Meyrin (AHVM)

«Qu’allons-nous devenir ? Comment nourrir nos pauvres enfants, quand nous n’avons plus rien pour nous-mêmes?»

À l’orée d’une forêt, une maison où vivent un bûcheron, sa femme et leurs deux enfants, Hänsel et Gretel. L’un des contes les plus célèbres au monde, signé des frères Grimm. Vient une année où le couple, déjà fort démuni, doit affronter une véritable famine. Décision est prise d’aller perdre en forêt les deux petites bouches affamées. Hänsel et Gretel seront recueillis par la Sorcière dans sa maison en pain d’épice. Réduits à l’esclavage, ils se rendront vite compte qu’elle n’a pour but que de les engraisser pour les boulotter et que s’ils ne veulent pas être les dindons du conte, ils devront se prendre en main.

À l’évidence, l’auteur canadien Denis Lavalou s’est régalé en adaptant ce conte d’apprentissage, où les enfants doivent se débrouiller dans l’adversité en prenant le risque de nouvelles expériences pour pouvoir, en fin de compte (en fin de conte), couper les ponts avec leurs parents. Le choix opéré par Cédric Dorier d’aller vers la fantaisie musicale apporte une touche d’allégresse bienvenue à ce récit qui pourrait être cruel.

Mise en scène Cédric Dorier
Interprétation Pascale Güdel, Christian Robert-Charrue, Cédric Simon, Christiane Sordet
Scénographie Adrien Moretti
Musique Daniel Perrin
Univers sonore Gilles Abravanel
Lumières Stéphane Gattoni
Costumes Tania d’Ambrogio
Conception maquillage et coiffures Nathalie Mouchnino
Régie générale Hervé Jabveneau

Administration de tournée Anne Ottiger
Diffusion Mélisende Navarre

 

Création – Coproduction Les Célébrants, compagnie de théâtre / Le petit théâtre de Lausanne

Le Théâtre Complice (Montréal) est agent théâtral exclusif de l'auteur et du texte représenté

Soutiens Ville de Lausanne, Etat de Vaud, Loterie Romande, Fondation Sandoz, BCV, Corodis, Fondation Pro Scientia et Arte, Fondation Leenards, Ernst Göhner Stiftung, Migros Pour-cent culturel

 

Photos Pénélope Henriod, Yann Amstutz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cédric Dorier: C'est vrai que mes voies d'accès ou mes portes d'entrées par rapport à un texte théâtrale, dramatique, viennent de l'opéra parce que je me suis formé en tant qu'assistant à la mise en scène, à l'opéra principalement, donc il y a un rapport très musical aux choses et j'aime entendre; les choses m'émeuvent tout de suite dès qu'il y a une sorte de… dès qu'il y a la conscience de la musicalité d'une partition. Et pour moi c'est vraiment de voir comment s'articulent la voix parlée avec la voix chantée et vraiment de créer une texture sonore, des chemins sonores, pour les comédiens, pour la musique, pour tous les sons qui vont s'additionner parce qu'il y aura aussi des sons; un univers sonore de forêt, de bruissements, peut-être d'animaux nocturnes et de voir comment tout ceci s'articule ensemble et crée une musique - qui sera la notre - pour le temps de cette représentation.

C'est vraiment une langue qui nous amène dans un ailleurs ; qui est un ailleurs vraiment qui amène une théâtralité. Ca, pour moi, c'est important et la musique aussi va amener une dimension aussi poétique. Mais, que tous ces éléments qui seront révélés de façon ludique, dynamique, à travers une mise en scène qui sera colorée et rythmée, n'évacuent, en fait, ni le merveilleux ni la cruauté du conte, parce qu'il y a du merveilleux - bien entendu - mais le conte est très cruel et je ne veux pas gommer ou arrondir trop les angles, parce que c'est une histoire terrible. Et je pense vraiment que, en tout cas pour moi, c'est dans cette histoire ou comme dans la vie, en fait, c'est vraiment la force de l'imaginaire et son pouvoir de transformation sur les êtres qui pour moi est le plus grand gagnant.

Pour moi c'est important que le même acteur joue la mère et la sorcière, le père et le marchand de sable, parce qu'en relisant les écrits de Bettelheim… et puis… je trouvais intéressant de montrer que la mère est à la fois celle qui nourrit, qui protège - elle est plutôt castratrice dans le conte, bien entendu - mais, voilà, elle fait office de mère, mais elle est aussi la mère qui dévore, donc la sorcière. Le père qui est une figure plus conciliante, plus généreuse, se transforme en marchand de sable. Voilà, il devient une figure plus douce, en fait, dans le rapport aux enfants.

Anne Brüschweiler: Vous n'avez pas eu envie de faire jouer des enfants ?

Cédric Dorier: Oui, mais je crois que le choix a été très vite fait. On a, pour des contraintes purement techniques, et parce qu’il fallait opter pour deux distributions… et puis c'est un travail quand même assez exigeant puisqu'il y a des chansons, puisqu'il y a un travail du corps, aussi, que j'ai préféré prendre, de choisir, des comédiens de petites tailles pour raconter cette histoire, parce que ça demande une vrai technique et un engagement important.

« Disons-le sans ambages, les comédiens sont fantastiques. Ils nous font partager avec justesse leurs péripéties, et on embarque facilement dans leur jeu théâtral. Les enfants représentent la jeunesse actuelle : éveillée, un brin insolente, hyperactive, parfois drôle. »

Noëlle Clerc, « Il réinvente Hänsel et Gretel à Lausanne », 24 Heures, 15.12.2011

 

« La musique occupe une place de choix et rappelle subtilement, au moyen de quelques ritournelles, les motifs parfois récurrents mais rassurants des contes de fées. Pascale Güdel, Christian Robert-Charrue, Cédric Simon et Christiane Sordet, les quatre comédiens donnent vie à cette relecture moderne et dynamique. Ils tourbillonnent au coeur d’un espace scénique constitué de quelques trappes et planches de bois. Le système est ingénieux, et en quelques mouvements symbolise tour à tour l’enfermement dans la sombre forêt et la cuisine pétillante de l’ogresse.
Cette version à la fois malicieuse et impertinente s’avère ainsi d’époque et de saison. À savourer sans modération. »
 

Laurence Loewer, « Paillettes et pains d’épices virevoltent au Petit Théâtre », Le Courrier, 09.12.2011

 

« En effet, le récit des aventures de Hänsel et Gretel, écrit en 1812 par les frères Grimm, concerne plus que jamais les enfants du XXIe siècle. Eux aussi doivent puiser dans leurs peurs le courage d’affronter les événements. »
 

Noëlle Clerc, GuideTVLoisirs, 03.12.2011

 

« Incarnés par des comédiens rompus aux techniques du jeu et du chant, les personnages, oscillant entre l’excitation et la peur, révèlent dans une suite de séquences façon zapping, toutes les facettes de la nature humaine. On est loin du manichéisme. Ici, ni gentils ni méchants. Il serait plutôt question de défendre un possible pardon pour tout un chacun.Oui,on peut éprouver de la compassion pour une sorcière, et oui, les enfants sont parfois insupportables! »

Nicole Mottet, Migros Magazine, 28.11.2011

 

 

© Pénélope Henriod
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