Les Voix de la Forêt
De musique et de cirque
Les 24 et 25 février au TFM, un orchestre et une compagnie circassienne réputés unissent leurs forces pour un moment d’exception donné en création mondiale.
On ne présente plus le remuant ensemble du Geneva Camerata (GECA). Audacieux et éclectique, il est composé de musiciens brillants de la jeune génération et creuse le sillon, sous la houlette du chef d’orchestre David Greilsammer, d’un répertoire où le baroque voisine avec le contemporain et où jazz, rock et musiques du monde ont aussi droit de cité.
L’art du métissage
Depuis sa création en 2013, le GECA s’attache à dépoussiérer, voire à dynamiter la forme conventionnelle du concert. Il en résulte des propositions originales, aptes à toucher différents publics, tels les concerts sauvages, prestige, magiques ou en famille.
Non content de revisiter l’art de faire de la musique, de renouveler la pédagogie et de varier les moyens permettant d’atteindre les mélomanes, le GECA est un fervent adepte de la multidisciplinarité. L’ensemble a ainsi déjà collaboré par le passé avec des danseurs, des chorégraphes, des acteurs, des plasticiens ou des acrobates. Il semblait donc naturellement appelé à œuvrer avec le Collectif sous le Manteau, une compagnie de circassiens au service de l’une des plus anciennes et des plus nobles disciplines de leur art: le mât chinois.
Un spectacle son et mouvement
Imaginez une forêt de ces mâts plantée sur le plateau. En faunes et maîtres des lieux, les membres de Sous le Manteau. À la partition, David Greilsammer et les virtuoses du GECA. Quel dialogue vont-ils bien pouvoir nouer?
La belle conversation que voilà liera la puissance immatérielle de la musique et, en écho ou, mieux encore, en incarnation de celle-ci, la performance impressionnante des acrobates. Leur credo commun? Les notes s’envolent, les silhouettes aussi. Les phrases lyriques, le rythme, la ligne mélodique, les trépidations de la matière sonore acquièrent dès lors, dans les évolutions des corps autour des mâts chinois, une dimension plastique spectaculaire. Et l’on se prend à rêver autant que l’on écoute, saisi d’admiration, les yeux levés au ciel. Un moment de vertige à savourer aussi en famille, puisque ce concert regorgeant de prouesses touchera les enfants comme les adultes qui sont, chacun le sait, d’anciens enfants déguisés en grandes personnes…
Olivier Mottaz pour le Théâtre Forum Meyrin
Les Voix de la Forêt,
Geneva Camerata – Collectif Sous le Manteau
Jeudi 21 à 19h et vendredi 25 février à 20h
