La Convivialité

Arnaud Hoedt – Jérôme Piron

Cie Chantal et Bernadette

DURÉE 55 min
TARIF C
Plein 25 / 20 | Réduit 20 / 15 | Mini 15
Pass Forum 15 | Pass Éco 15

« Kiffer », « ubérisation » ou encore « spoiler » le français est une langue vivante qui ne cesse d’évoluer, alors que l’orthographe et la grammaire restent figées. Loin d’un discours scolaire rébarbatif, La Convivialité est un objet théâtral rafraîchissant qui porte un regard neuf et décomplexant sur l’orthographe.

AVEC LES CRÉATIVES
Chacun·e est concerné·e (par l’écriture inclusive)

Entre menace sur nos traditions langagières ou pratique émancipatrice, l’écriture inclusive fait débat. Discussion avec Valérie Vuille de l’association DécadréE et les auteurs de La Convivialité, Arnaud Hoedt et Philippe Couture.

‣ 23 janvier à 20h (à l’issue de la représentation)

Un exercice de pop linguistique

En français, l’orthographe est un dogme. Un buisson de règles et d’exceptions qui chagrinent des générations d’écoliers depuis des siècles. Hibou, chou, caillou, genou prennent un x au pluriel. C’est comme ça. L’orthographe a force de loi, mais c’est une loi fort peu démocratique, issue d’une succession de nécessités ou de hasards dont on a souvent perdu la trace. À quoi sert-elle? Voilà bien une question que personne ne se risque à poser. Personne? Eh bien si, deux enseignants s’y sont collés. Mieux que ça, ils en ont fait un spectacle jubilatoire. Peut-être fallait-il qu’ils soient belges.

Arnaud Hoedt et Jérôme Piron ont été «curés de la langue», autrement dit professeurs de français. Donc sommés de souligner en rouge les fautes parsemant les copies de leurs élèves, alors même que leurs études en linguistique les avaient amenés à considérer l’arbitraire, parfois même l’absurdité d’une multitude de ces fameuses règles. Iconoclastes dans l’âme, ils proposent au public une exploration en profondeur des contraintes qui régissent l’écriture de la langue et, chemin faisant, une démonstration drolatique – un peu vertigineuse aussi – de l’utilité sociale de l’arsenal orthographique. Quoi de mieux que l’accord du participe pour distinguer le bon grain de l’ivraie?

D’après le philosophe Ivan Illich, lorsqu’un outil asservit ses utilisateurs plutôt que de leur rendre service, il a dépassé son seuil de convivialité. Et si, plutôt que de nous permettre de communiquer, l’orthographe servait à dompter nos échanges? Alors, les cancres auraient quelques raisons de faire la révolution (de l’orthographe)!

Conception, écriture Arnaud Hoedt, Jérôme Piron
Avec Arnaud Hoedt, Philippe Couture
Mise en scène Arnaud Pirault, Clément Thirion, Dominique Bréda
Création vidéo Kévin Matagne
Régie générale Gaspard Samyn ou Charlotte Plissart
Conseiller technique Nicolas Callandt
Conseiller artistique Antoine Defoort
Assistante à la mise en scène Anaïs Moray
Développement du projet et diffusion Habemus Papam – Cora-Line Lefèvre et Julien Sigard

Création Compagnie Chantal et Bernadette
Coproduction Théâtre National – Bruxelles, L’Ancre – Charleroi
Soutiens Théâtre La Cité – Marseille, La Bellone – Bruxelles, Compagnie La Zouze – Marseille, Service de la Langue française de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service du théâtre).

« Arnaud Hoedt et Jérôme Piron font le pari réussi de l’humour, souvent grinçant. Loin de la conférence universitaire, leur spectacle (...) se dote d’une dimension interactive qui séduit immédiatement. » Vincent Bouquet, Sceneweb.fr

« La Convivialité remet en place certaines idées reçues et nous invite à « résister ». Laurence Van Goethem, Alternatives théâtrales

« Et si l’orthographe n’était qu’un outil de discrimination sociale ? Deux profs partent en croisade contre un dogme qui a des effets bien plus politiques que syntaxiques sur notre société francophone. »  Catherine Makereel, Le Soir